La fraternité est un « marqueur » de la vie chrétienne. Jésus ne disait-il pas « C’est à l’amour que vous avez les uns pour les autres que le monde vous reconnaitra pour mes disciples ».
Jacques qui est un membre actif de notre paroisse témoigne ici de l’importance de la vie fraternelle.
C’était Lors de funérailles. Très souvent on nous demande de passer une chanson, une musique que la personne défunte aimait. Cette fois-là, la musique demandée était « pourtant que la montagne est belle » de Jean Ferat… et étonnamment pour le moment qui porte souvent un poids d’émotions difficiles, il y a eu un moment de communion et de fraternité.
C’était durant la sépulture, nous étions tous autours du cercueil, et tout le monde chantait. C’était très beau, sans jugement, sans gêne.
Comme tout le monde était là pour une sépulture, ils avaient donné leur temps, ils n’étaient pas pris par autre chose. En plus c’est une chanson très connue, et comme ça personne ne ‘est gêné. Les gens se sont lâchés.
Cela a donné un moment hors du temps.
En fait, pour vivre la fraternité, il faut être disponible, il faut être à l’écoute. C’est être ouvert aux autres et avoir l’envie d’écouter l’autre sans juger. Au moins attendre que les gens parlent… avant de leur couper la parole.
C’est quelque chose que l’on vit souvent dans la préparation des funérailles. Les gens sont pris dans une course… les papiers, formalités… et ce moment de préparation est important pour la famille. On prend le temps de parler du défunt. On ne porte pas de jugement ni sur le défunt, ni sur ce que confie la famille.
En fait, on pourrait dire que la fraternité, dans une communauté, une paroisse, c’est un peu le carburant. Carburons à la vie fraternelle.