Distinguer le mauvais esprit du bon esprit est une des clés de la retraite. C’est pourquoi nous allons prendre le temps de bien développer ces thèmes.
Le bon esprit
Nous avons commencé notre retraite lorsque nous avons parlé d’une voix qui nous invite à l’existence, une voix que tout le monde entend. Quand on l’entend et on l’expérimente, on sait qu’on est vivant. Quand je suis devant quelqu’un qui m’aime, je suis plus détendu, extraverti et vivant. Cette voix c’est l’esprit de vérité et le paraclet. Il me guide vers la connaissance de mes péchés, parce qu’il aime la vérité, et parce qu’il me veut etm’aime. L’esprit n’est pas matériel mais plutôt une voix qui crée en moi des motions et qui m’appelle.
Le mauvais esprit
Parfois, nous expérimentons qu’il y a quelque chose qui nous éloigne de la voix du Créateur, qui nous fait entendre des mots comme : « Tu ne vaut quelque chose, tu n’es aimable que si …», c’est un esprit menteur. Il nous appelle vers le néant. Nous sommes alors comme le peuple juif quand il souhaitait retourner en esclavage en Egypte. L’esprit menteur nous dit que notre vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Il ne peut pas changer les circonstances de notre vie, mais il nous combat en nous faisant entendre ses paroles et nous fait douter. Il exploite les circonstances concrètes de notre vie pour suggérer de fausses voix qui nous font aspirer au néant. Notre problème avec le malin est que nous le croyons fort et que nous croyons ce qu’il dit alors qu’il est faible et menteur. Il n’y a aucun danger pour nous lorsque simplement nous savons qu’il est faible et menteur
Consolation et désolation
Le bon Esprit m’appelle à ordonner ma vie selon Dieu (principe et fondement) et la consolation est l’un de ses fruits. La consolation à trois degrés.
- Tout d’abord, c’est un sentiment perceptible, celui d’un un grand bonheur, je sens que le temps passe vite dans la méditation.
- Au second degré, ça devient imperceptible : c’est quand j’ose entrer dans mes profondeurs sans aucune hésitation.
- Au troisième degré, c’est quand je grandis spirituellement par la foi, l’espérance et l’amour. Parfois le mauvais esprit peur créer en nous une fausse consolation. Cependant cela ne peut pas arriver à cette étape de la retraite car nous cherchons activement à connaître notre péché et nous convertir. Et bien entendu ce n’est pas dans son intérêt parce que nous ordonnions nos vies maintenant ? Par contre, l’esprit menteur peut me donner, à ce stade, la désolation. Pour nous faire dévier de notre bonne orientation.
Qu’est-ce que la désolation ? C’est un état intérieur que nous ressentons lorsque nous ne voulons pas être nous sommes. Nous sommes jaloux, décus, anxieux.. Et nous utilisons beaucoup le mot « Si seulement… ». Nous sentons que notre vie ne mérite pas d’être vécue. C’est un sentiment de séparation de la création telle que le Seigneur nous à fait. La désolation est perceptible lorsque nous sentons le dégoût et nous ne
pouvons plus continuer la méditation, que le temps passe très difficilement. Cela nous donne un sentiment d’aridité et d’insatisfaction de dérision pour tout ce que nous faisons.
Vérités sur le mauvais esprit
Le mauvais esprit, l’ennemi de la nature humaine, veut nous interdire d’exister pleinement. Nous devons savoir trois choses à propos de lui.
- Il est Très faible : il ne devient fort que quand il utilise ma propre force contre moi. Dans le concret, je ne fais pas attention à la tentation quand ma porte lui est fermée. Au début, la tentation commence très faible. Mais parfois il y a plusieurs choses qui peuvent affaiblir mon désir (d’avancer dans la vie spirituelle) (comme la colère) et qui peuvent rendre plus forte la tentation. A ce moment-là je deviens divisé sur moi-même, je deviens de plus en plus faible et la tentation devient de plus en plus forte.
- Il ne réussit que s’il reste caché : quand on le met dans la lumière il devient très faible. Il me donne des idées les unes après le autres et il me dit de n’en parler à personne. Comme par exemple cet homme qui aspire à six méditations en un seul jour sans en prévenir l’accompagnateur et qui finit par craquer. l’accusateur nous observe et attaque nos points faibles. Il ne peut pas créer ne moi des idées idées ni des images, mais il utilise les pensées et les images qui sont en nous, les mélange propose ses interprétations pour nous faire du mal. Il nous donne des suggestions qui ne viennent pas de nous. Ces suggestions sont des mensonges.
Comment déjouer ses stratégies vicieuses ? Il faut comprendre que l’ennemi amplifie les pensées négatives. Dans une situation délicate, lorsque nous pensons du mal, jugeons et accusons les autres, nous laissons faire le mauvais esprit qui amplifie nos mauvaises pensées. Or, dans cette amplification, nous ne sommes plus dans la réalité. C’est le cas à chaque fois que nous rentrons dans un dialogue imaginaire lorsque notre esprit n’est pas en paix et laisse tourner des pensées à propos des autres. Nous ruminons ce qu’ils ont fait / dit et de ce que nous aurions dû dire/ faire à ce propos… et nous tombons dans le piège : Nous ne sommes plus dans le réel, ni en relation avec des personnes réelles, mais dans un imaginaire qui par un effet de loupe nous trompe très souvent.