Chaque décision est une façon de dire au seigneur « me voici ». Chaque décision qui ne donne pas la joie de vivre et d’exister n’est selon la volonté de Dieu. Chaque décision prise en christ est une décision qui libéré des « idoles » et d’une réalité qui peut être une prison pour moi.
Aujourd’hui nous allons terminer la période des choix. Nous pouvons encore prendre quelques décisions, mais nous regardons ces décisions prises dans toute leur dimension. Chaque décision que je prends en christ a trois dimensions.
1- Dire oui au créateur et à la vie qu’il me donne
Chaque décision est une façon de dire au seigneur « me voici ». Chaque décision qui ne donne pas la joie de vivre et d’exister n’est selon la volonté de Dieu. Chaque décision prise en christ est une décision qui libéré des « idoles » et d’une réalité qui peut être une prison pour moi. Par exemple, si je suis rentré au couvent pour un but déterminé (pour sortir de ma famille, par amitié pour une sœur, par facilité…, ce n’est pas une décision saine, ça doit être pour Dieu en premier. Le texte du principe et fondement (L’homme est créé pour louer Dieu…) nous montre notre vocation : ce pour quoi Dieu nous a voulu et créés. Pour cela Dieu nous libère des motivations qui ne sont pas saines dans la décision. Dans cette première dimension de nos décisions « selon Dieu » ce qui importe c’est que comme créatures nous soyons libérés afin de suivre « ce pour quoi » Dieu nous a créés. Aimer, révérer, servir. Cette vocation est une vocation laisser la vie s’épanouir en nous. La décision, pour être juste, doit être un chemin de liberté et de libération. L’expérience de Dieu ce n’est pas de faire quelque chose de particulier (être prêtre, se marier, faire des études…) mais de vivre avec lui un chenin de liberté.
2- Je dis oui au projet de Jésus.
Cela me fait aboutir à la deuxième dimension que porte un choix fait « en Christ ». Il s’agit de dire « me voici » avec le Christ dans son projet de sauver tous les hommes. Toutes les personnes ne ressentent pas la même nécessité que leur projet de vie soit celui du christ. Pour l’homme qui choisit ce niveau de décision,
il ne suffit pas uniquement de recevoir la liberté de Jésus, mais il veut aussi devenir un serviteur du royaume. Il y a des personnes dans l’Évangile qui ne se sont pas contentées de recevoir la liberté mais qui l’ont utilisée au service de Dieu, ils ont suivi le Christ. Dans cette étape, et après ma libération des idoles, Dieu me bénit et puisque je veux mettre ma liberté entre les mains du Christ, j’offre ma liberté de nouveau à Dieu.
Je veux choisir ce que le Christ a choisi, et là encore, chercher la volonté de Dieu. À ce moment-là, la volonté de Dieu devient mon chemin de libération, le même chemin que Jésus et je sens que je désire prendre cette décision. Et pour que je discerne ce que
Dieu « me demande », il me donne des signes et me permet de choisir le la façon la plus adéquate à travers le discernement des esprits. Cette étape de la décision fait de nous des personnes qui discernent et qui font face à leurs pensées pour savoir sur quel chemin elles veulent marcher pour aimer le Seigneur. Nous sentons que nous sommes dans un moment difficile parce que dans cette étape nous sommes dans une décision précise. Les esprits peuvent s’agiter et c’est normal. Attention, ce deuxième type de choix ne peut et ne doit pas contredire le premier. Dieu respecte la libération qui se vit dans la première étape. Il est possible d’expérimenter à ce niveau une peur de la volonté de Dieu parce qu’elle vainc nos peurs. Il est possible que suivre le christ soit moins confortable que de « simplement » suivre la vocation humaine de créature aimée par Dieu. Cependant il est très important de vérifier, par le discernement des esprits, que
ce deuxième degré de décision soit un choix libérateur (type 1)
3- Je mets en œuvre la décision
La décision qui ne rentre pas dans l’application n’est pas une décision chrétienne. Dans la décision du mariage ou du sacerdoce, le partenaire n’est pas un moyen pour réaliser ma vocation, mais je choisis une vie ouverte à la vocation du mariage. La vocation du mariage va plus loin. C’est une tentation commune que de remettre au lendemain l’application de la décision. La décision me fait rentrer dans quelque chose de définitif et de déterminé c’est pourquoi chaque décision ressemble à une petite mort. Si ma vie n’avait pas de fin, il n’y aurait aucune valeur pour tout ce que je fais. Et une vie sans une histoire qui ne se termine pas n’a aucun sens, c’est-à-dire que je ne peux pas choisir. Et puisque ma vie a une fin, je donne quelque chose de moi dans chaque décision. Tout ce que je donne de moi a une valeur parce qu’il fait rentrer dans ma vie quelque chose de nouveau. Il y a quelque chose qui va mourir dans ma vie. La liberté ne peut pas être vécue si je ne la donne pas pour quelque chose. Je dois rennoncer un peu de la multitude des possibilités que j’ai pour choisir un seul chemin bien déterminé. C’est là qu’apparaît la peur de choisir une possibilité et de renoncer aux autres… Lorsques nous choisisson en christ, nous ne fabriquons pas la décision mais nous laissons notre décision s’imposer, comme par évidence. Dans ce sens nous
disons que la décision a un goût et c’est celui d’une mort. C’est la transformation de la malédiction de la brisure de la vie à une bénédiction et à une vie.
Jésus sait que dans chaque décision qu’il prend, il va faire face à la mort, mais il sait que cette mort va se transformer en vie c’est-à-dire en Dieu. Et ici c’est la nouvelle étape dans la prochaine semaine, qui va se centrer autour de la décision de Jésus en choisissant sa mort.