St-Ignace propose de bien réfléchir à notre degré d’engagement à la suite du Seigneur. Il parle des trois degrés d’humilité. Attention, l’humilité n’est pas de la mésestime ou de la haine de soi. L’humilité, c’est cesser d’être « nous-mêmes » le centre de notre vie. Celui qui est humble considère que le centre de sa vie, c’est le Père. Du coup, il ne se sert pas lui-même, il aime, révère et sert le Père.
Trois degrés d’humilité
St-Ignace propose de bien réfléchir à notre degré d’engagement à la suite du Seigneur. Il parle des trois degrés d’humilité. Attention, l’humilité n’est pas de la mésestime ou de la haine de soi. L’humilité cesser d’être nous-mêmes le centre de notre vie. Celui qui est humble considère que le centre de sa vie, c’est le Père. Du coup, il ne se sert pas lui-même, il aime, révère et sert le Père.
L’humilité pour Ignace a trois degrés.
- Premier degré qui est nécessaire au salut : Je mets tellement la parole de Dieu dans ma vie que je refuse de marcher contre Dieu. Je n’accepte pas le « péché mortel » même au prix de ma vie. Je refuse de donner la mort. A ce stade je sais que j’ai besoin d’un sauveur et je sais que je ne peux pas me sauver par mes propres moyens. Je vis ma vie ajustée à ce qui est vrai, bon aux, commandements de Dieu. C’est le degré de l’honête homme qui veut vivre selon la volonté de Dieu. Même si l’on me promet tous les biens du monde, je m’écarte pas de la voie du bien. Car je
connais le prix de la vie éternelle. Pas seulement la promesse de récompense à la fin de ma vie corporelle, mais la vie éternelle ici et maintenant. .C’est-à-dire que je ne veux pas vivre sans cette relation jour après jour avec Dieu. C’est le minimum de l’humilité. C’est nécessaire pour la vie éternelle. Cela signifie que je sais et que j’incarne dans ma vie que le père est plus important que la vie de ce monde. Le père passe avant tout. - Deuxième degré : Je ne veux choisir que ce qui augmente ma relation avec Dieu. C’est le degré de l’augmentation. Je ne veux pas accepter même pas un petit péché. C’est le refus de complicité avec le mauvais esprit. Au niveau du désir nous n’acceptons aucune compromission. On ne veut rien autre que Dieu. Le père est tout. C’es supérieur au niveau 1 qui dit que le père est dessus de tout. Ici il ne s’agit
pas seulement de vivre dans la volonté de Dieu. C’est à dire choisir le bien et refuser le mal. Ici au en plus il s’agit de choisir entre tous les biens possibles le meilleur. - Le troisième degré d’humilité, c’est celqui qui choisit de prendre le même chemin que Jésus. Il décide de manifester le père. Le père Uniquement. En effet Jésus est celui qui manifeste le père, voir jésus c’est voir le père. Et l’on voit que jésus est rejeté, comme le Père. Le père est l’amour rejeté, refusé nié et finalement mis à mort. Ce degré d’humilité c’est la volonté d’être l’amour refusé. Pas l’amour masochiste du refus. Mais aimer la place de Dieu dans ce monde. J’aime que soit visible en moi l’amour de Dieu, cet amour bafoué. Je veux vivre sa condition. J’aime pas souffrir, mais je veux est là où est Dieu. Pas question d’être dans une belle maison et lui dans la grotte. Les choix nous permettent d’avancer. Certains de nous ont peut-être des choix importants des choix de vie à poser. Certains n’ont pas trouvé de choix particulier. Tous trouveront dans ce moment du bien. Mais si vous avez des choix à faire attention soyez attentifs au discernement et l’accompagnement. Bien repérer les désolations / consolations. Attention en prenez pas de « bonnes résolutions » comme on le fait au premier de l’an. Ces bonnes résolutions ne viennent pas d’un discernement spirituel. Elles viennent souvent de notre sur moi qui nous dit « il faut ». Un peu comme si plane au-dessus de moi depuis ma naissance un personnage critique et exigeant. Il faut arrêter de fumer, il faut sourire, il faut davantage ceci, mois cela… c’est pas la voix du père. Car nous le savons la voix du père c’est un désir qui vient du plus profond en moi et que je découvre comme un chemin de consolation dans ma vie. Attention les décisions prises sous le coup du « gendarme intérieur »ne dure pas. Au maximum 10 jours.. inutile de faire une telle retraite de 30 semaines pour une décision de 10 jours qui ne dure que 10 jours. La question à vous poser, par exemple en faisant la relecture, en faisant la contemplation « sur ma vie » c’est « qu’est-ce que la retraite me montre ? » comme orientation qui permettrai de faire jaillir dans ma vie davantage de vie, de louange de révérence et de service de Dieu. Il ne s’agit pas de choisir de fuir le mal et essayer de faire le bien … ça c’est une tache normale de tous les jours et il n’est pas besoin de faire une retraite pour cela. Ce dont il est question ici, c’est de faire un ou des choix qui vont me mettre un peu plus, ou beaucoup plus, sur le chemin de ma vie. Une décision qui va permettre de faire jaillir la vie au cœur de ma vie. Il y a des choix définitifs, et d’autres limités dans le temps… c’est pas la même chose. La décision de se marier par exemple, ou de faire des vœux. Lorsque l’on prend une décision et que c’est possible, il est sage de la limiter dans le temps. Par exemple un couple qui décide prendre un mi-temps pour se consacrer au service des pauvres. C’est bien de le faire pour un temps défini et renouvelable ou pas. Cela permet d’éviter des situations culpabilisantes. C’est du reste ce que l’on fait avant les « vœux définitifs » dans une communauté religieuse. Attention tout de même à la voix qui essaye de réduire notre désir pour Dieu à quelque chose de raisonnable. « pourquoi devenir prêtre, tu peux servir Dieu de toute façon » La question n’est pas comment il est possible de plaire à Dieu mais où Dieu m’appelle t il pour que je puisse le servir au mieux. (ici les trois degrés d’humilité sont très utiles à méditer) Manières de choisir La volonté de Dieu c’est que tu sois un homme heureux, qu’on voit en toi la vie de Dieu…
- Un choix peut être évident. Avec une paix et qui dure une fois qu’il est installé. Comme la pièce d’un puzzle qui prend sa place. C’est clair alors. Un choix peut se faire par l’expérience des désolations et consolations. Je vois que quand je penche vers ce choix il provoque en moi de la consolation… et inversement m’éloigner de cette décision me met dans la désolation. A mesure que je médite sur un choix, une idée une orientation prends forme en moi et en acceptant cette idée je sens une paix qui dure… c’est la confirmation Quand je reste dans l’égalité entre deux choix et qu’il n’y a pas de désolation / consolation… il faut faire confiance son intelligence. C’est souvent que les choses sont évidentes pour tous sauf pour celui qui doit faire le choix. Il est comme aveuglé. Dans ce cas la proposition est de faire Deux colonnes… et dans chaque colonne noter ce qui me pousse et ce qui me repousse par rapport à ce choix. Une fois que le tableau est fait par l’intelligence je juge de ce qui est le meilleur. Lorsque j’ai choisi avec ma raison, je vais vers le seigneur dans la contemplation offrir mon élection au seigneur. Et je laisse le temps que vienne la consolation / désolation par rapport à ce choix. Pour aider on peut méditer ainsi :
- Premièrement revenir au principe et fondement de notre vie. Je veux ce que Dieu veut.
- Comme une méditation j’imagine une personne que j’aime et qui m’explique son dylème. Qu’est-ce que je lui propose.
- J’imagine que je suis à l’article de la mort qu’est-ce que je choisirai
Enfin je m’imagine devant Dieu, au moment du jugement dernier. Je pense qu’est-ce que tu voudrais avoir choisis…