Nous allons parler aujourd’hui du discernement des esprits. Nous avons déjà parlé de la désolation et la consolation. Et nous avons appris comment traiter chacune d’elle.
La consolation
Nous allons parler aujourd’hui du discernement des esprits. Nous avons déjà parlé de la désolation et la consolation. Et nous avons appris comment traiter chacune d’elle. Pour Ignace, les deux états nous apprennent beaucoup. Lorsque nous cherchons à réformer notre vie, la consolation se manifeste par un joie, une exultation intérieure et un amour « chaste » pour les créatures. C’est-à-dire que notre amour pour les créatures est secondaire à l’amour que nous avons pour Dieu. Parfois sensible parfois moins la consolation se manifeste par l’augmentation de la foi de l’espérance et de la charité. Cette consolation nous vient à travers la touche du « bon ange ». Cette consolation « par le touché du bon esprit » est toujours une consolation qui vient par une pensée. Par exemple la pensée que cette parole adressée au prophète Jérémie est pour moi« Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais » je ressens une grande consolation, et des larmes coulent sur mon visage… Voilà le travail du bon ange. Car l’ange, un pur esprit, ne peut pas toucher notre corps ni produire des émotions. Il ne peut pas « toucher » car il est un esprit. Ce qui est très important aussi c’est de comprendre que l’ange mauvais ne peut pas non plus. Seul le créateur le peut. Ceci est très important.
La consolation « sans cause »
En effet, nous allons parler aujourd’hui d’un autre genre de consolation qui n’a aucune cause. C’est quand nous ressentons la joie sans raison. Alors qu’il n’y a rien qui appelle à la joie, nous ressentons de l’exultation. Dieu rentre dans notre vie et nous attire vers lui de façon irrésistible. En des moments pareils, je m’adapte aux difficultés avec facilité. Un peu comme lorsqu’on est amoureux. Dieu seul me touche de cette façon et non ses envoyés. Quand ma consolation est « sans cause » précédente, elle vient purement de Dieu. C’est un signe très puissant.
L’observation des pensées
Lorsque la consolation vient après une certaine cause (une pensée) , elle peut être soumise aux deux esprits le bon comme le mauvais. Dans cette étape de notre retraite, peut être a tu des décisions importantes à prendre. Le diable va essayer de mettre en toi la confusion. Et puisque qu’il est vaincu dans tous les cas, il va essayer de te pousser à
prendre la décision dans laquelle il y a le moins de service à Dieu et dans laquelle tu sera le moins heureux possible. Sa stratégie ici c’est de se déguiser en « l’ange de lumière » (le diable -Lucifer) pour te tromper (2 Co 10). En apparence il paraît bon mais en réalité il est menteur dans son intérieur. La grande question est : comment discerner ?
- Premièrement, si la consolation est sans cause, Dieu est la source de notre consolation. Il faut donc l’accepter, la conserver et laisser cette grâce produire son fruit en nous.
- Deuxièmement, s’il y avait une cause pour notre à la consolation. Alors il convient de bien vérifier si la cause est bonne et si les effets sont bons. Parfois les choses commencent bien mais l’esprit mauvais infléchit subtilement l’intention et à la fin le fruit est mauvais. Comment apprendre ? Il faut tomber ! Et lorsque nous sommes tombés dans le piège du diable, nous apprenons. Cela nous montre nos points
faibles. Il est possible que nous entrions dans la désolation et la souffrance à cause d’une décision qui n’était pas convenable. Saint Ignace conseille dans ce cas, que nous relisions nos pensées pour découvrir où a le poison est entré dans cette décision qui paraissait bonne. Les pièges sont souvent l’agent (ou le pouvoir) la vaine gloire, et enfin l’orgueil. C’est donc par l’expérience que nous apprenons à discerner l’intervention de l’esprit mauvais.
Son premier but est que nous fassions le mal. Donc nous faire prendre une décision à vouloir et agir mal. Si cela ne marche pas il vient essaye d’amoindrir le bien. (prenre une décision bonne mais timide trop prudente…Et si cela ne marche pas : il cherche juste à nous perturber. Car il est comme dit st Ignace « l’ennemi de la nature humaine » Il nous déteste !
Dans la méditation des deux étendards il y a une force qui nous fait découvrir de quelle façon le diable entre dans notre vie. Finalement la stratégie du diable est assez simple. Il essaye de nous faire aimer l’amour de la possession de l’argent et du pouvoir et après le succès et la vaine gloire et enfin l’orgueil. De là, il peut nous mener à l’endroit où il veut. Pour vérifier qu’une décision est bonne, posons-nous ces deux questions : Est-ce que son objectif est bien ? Et est-ce que les pas qui mènent vers lui sont bons ? Il est possible que le mensonge ou bien un péché entrent dans nos méthodes de discernement pour atteindre notre objectif. Il faut faire attention si le chemin ou la décision que nous allons prendre sont compatibles avec l’Évangile. Dans les décision importantes la présence d’un accompagnateur dans notre vie qui nous permet de dévoiler l’ennemi.
Attention lorsque la consolation sans cause vient, il convient de faire attention à ne rien ajouter. Par exemple faire de faire un projet quelconque parce qu’il est dans la consolation. Parfois quand la consolation sans cause s’achève et que l’homme reste dans un état d’exultation, à ce moment-là, il est possible que le diable entre en se déguisant en ange de lumière pour amoindrir le bien ou le faire dévier.Le diable a une autre façon c’est qu’il va me faire désespérer en lui montrant tellement de belles choses. Il utilise la sensibilité de l’âme. Il l’augmente pour la pousser au désespoir de jamais pouvoir correspondre à une telle idée, ou inspiration.
La méditation sur ma vie.
Nous introduisons à ce moment de notre retraite une nouvelle facon de méditer. C’est la « méditation sur ma vie » Pour les personnes qui ne sont pas entrées dans la retraite pour prendre une décision précise, cette méditation leur convient. Il s’agit d’examiner notre vie en prenant une journée type, et voir en elle le lieu où Dieu a besoin d’intervenir ou bien des circonstances qui ont besoin de changement. De la meme facon que nous méditons sur un texte, prière d’introduction, demander la grace et passer tous les évènements, les relations avec les personnes, les occupation, pensées…etc. En regardant comment tout cela loue, révère, et sert Dieu notre Seigneur. Le texte principe et fondement nous rappelle comment se comporter avec circonstances de notre vie et comment les choisir ou les changer. L’idée de ce texte c’est que l’objectif essentiel des circonstances est la gloire de Dieu. La relation essentielle c’est ma relation avec Dieu, ce ne sont pas les circonstances et les créatures qui sont les fondements et la source de ma vie de mes décisions et de ma joie. Le fondement c’est ma relation avec Dieu. Ce Dieu qui me dit « sois » « existe » « vis ». Par contre ce qui est essentiel à comprendre c’est que ma réponse : mon « me voici » va s’incarner dans les circonstances. L’appel de Dieu est toujours très réaliste. C’est à l’intérieur du concret de ma vie que je peux lire l’appel et la volonté de Dieu. Attention quand je dis « lire » je ne dis pas chercher des signes, pour justifier de faire ma volonté propre ! Les circonstances sont deux types : le premier type je ne peux pas le changer alors je dois chercher à accepter pour vivre l’appel de Dieu. L’appel de Dieu sera à l’intérieur de cette circonstance inchangeable. Lorsque je peux changer les circonstances, alors la chose demande beaucoup de discernement. Les circonstances sont la matière première par laquelle Dieu me façonne comme il a façonné Adam dans la création.