Nous sommes dans une période très décisive de la retraite parce que nous allons prendre des décisions pour connaître la volonté de Dieu dans notre vie. C’est une étape délicate. Métaphoriquement chacun de nous, dans les décisions qui se préparent, est comme l’embryon dans le sein de sa mère. Toutes les circonstances autour de nous sont quelque sorte comme des entrailles d’une mère qui nous prépare à naître pour une réalité nouvelle et un nom nouveau.
Le moment du choix
Nous sommes dans une période très décisive de la retraite parce que nous allons prendre des décisions pour connaître la volonté de Dieu dans notre vie. C’est une étape délicate. Métaphoriquement chacun de nous, dans les décisions qui se préparent, est comme l’embryon dans le sein de sa mère. Toutes les circonstances autour de nous sont quelque sorte comme des entrailles d’une mère qui nous prépare à naître pour une réalité nouvelle et un nom nouveau. Cette étape est très importante c’est pourquoi nous voulons demander le secours de la Vierge Marie dans nos prières. Marrie : la création telle que Dieu l’espère
Nous ne trouvons pas beaucoup de mentions de Marie dans l’Évangile. Dans Jean elle a été mentionnée seulement deux fois. Origène dit que Marie a choisi d’être choisie, elle a fait son choix par la parole : « me voici ». Par cette parole, elle a permis que le choix de Dieu pour elle donne du fruit. Par ce choix, elle donne un éclairage sur toutes les fois où nous ne pouvons pas prendre de décision, et ces fois où nous « supportons » notre vie et ses circonstances sans la vivre vraiment. Or les circonstances sont en dehors de notre volonté. Marie a choisi de vivre ces circonstances et de dire au milieu d’elles : « Me voici, la servante du Seigneur ». Dans l’Évangile, nous voyons Marie la contemplative et l’adoratrice, dans les lieux du combat. Sa première apparition fut dans le combat du mariage de Cana, et sa deuxième apparition c’est quand elle était debout devant la croix. Nous avons deux solutions : ou bien de vivre notre vie et la choisir, ou bien de la subir. La liberté en Dieu et pas le fatalisme Les Pères de l’Église ont écrit sur le combat, réfutant l’idée du « fatalisme ». L’homme était pris par cette illusion qu’il était entre les mains des destins. Et pour se décharger de la responsabilité de sa vie, il se place dans le jeu des destins et des horoscopes. Celui qui croit en les horoscopes, il se laisse contrôler par eux. Celui qui croit en l’argent, il se laisse contrôler. Alors que celui qui croit en Dieu, Dieu le libère. L’homme est en combat avec l’idée du destin. Il ne croit pas facilement à la liberté des enfants de Dieu. Saint Ignace croit que les retraites spirituelles sont faites pour que l’homme se vainc sur lui-même : non pas dans le sens du refoulement et de l’hostilité envers lui-même, de la répression de ses instincts… , mais pour qu’il prenne de nouveau la responsabilité de sa vie et des décisions sans Marie celle qui a choisi la vie ! Grâce à demander : connaître Dieu profondément pour avancer dans son amour et le suivre » . attachements désordonés, sans qu’il ne soit esclave. L’homme décide sa vie., il décide d’être ou de ne pas être. Un combat avec Dieu dont l’enjeu est l’ajustement de notre relation. Nous voyons Job qui maudit l’heure de sa naissance c’est-à-dire il maudit Dieu qui l’a créé. Et ses amis le blâment. Ils se disputent sur ce que Job devrai faire. La question ne se résout que quand Dieu parle directement à Job. Une fois que Dieu a parlé avec Job, il a reconnu sa souffrance et lui a rappelé ses œuvres et sa puissance divine. De cette façon Dieu lui dit qu’il se souvient de sa souffrance et qu’il
connaît qu’il n’y est pas insensible… qu’il la sent car il est présent à toutes ses créatures. Job dit enfin à Dieu : « Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t’a vu ». ( Job 42,5). Maintenant Job connaît Dieu par expérience et il sait que sa propre vie et la vie de Dieu sont en lien. Il ne subit plus sa maladie et sa souffrance, mais il la choisit et veut partager avec Dieu sa vie. C’est pourquoi il veut, il désire et choisit les circonstances de son existence humaine. Il ne la choisit pas pour elles-mêmes, on ne choisit jamais de souffrir pour souffrir ! Ce qui à changé c’est que au lieu de vivre les circonstances, les accidents de sa vie comme une prison, il les vit en toute liberté. C’est pourquoi Saint Ignace nous dit que les interventions de l’Esprit sont fortes dans cette période. Car c’est là que l’homme passe de la malédiction à la bénédiction. Les motions des esprits agissent au niveau de la décision dans l’affirmation de le liberté. La décision Chaque décision est un acte de création une participation à la création Divine. Nos décisions sont des décisions entre un bien et un autre bien. Quel monde résultera à travers ces décisions ? Chaque homme pourra choisir s’il veut que sa vie soit une bénédiction ou qu’il reste dans la malédiction. Or, jésus est mort et réssucité pour chaque personne. Chacun mérite que le Fils meure pour lui, pour que se réalise le
dessein d’amour de Dieu pour lui et à travers lui pour le monde. Aucun homme ne pourra prendre la décision à la place d’un autre. La joie vient d’une décision intérieure qui nous rapproche de celui que nous sommes dans le regard de Dieu, de notre « Nom ». Notre liberté nous permet de porter notre décision et ses conséquences mais aussi nos fardeaux. La décision ne vient pas comme le jeu du destin . Ce n’est pas « la vie » ou « le destin » qui choisit à ma place. La décision n’est pas une réaction aux évènements. Le mauvais esprit voudrait nous cantonner à vivre dans la réaction. Ainsi, il pourrait mieux nous manipuler en nous faisant voir des chimères dans les circonstances de notre vie. Or la décision nous permet de sortir de l’emprise de la réaction. Lorsque nous choisissons nous participons à la création de Dieu. Nous sortons des enfantillages, nous obéissons vraiment au Père qui est à la source de notre être. Lui qui nous dit, va, vis, deviens… Tout cela nous mène à l’attitude du respect :
- Le respect de Dieu: il m’appelle pour créer le monde avec Lui. Il est audacieux parce qu’il me donne la force pour transformer le monde et le faire passer d’une malédiction à une bénédiction. Même lui, il ne peut pas m’obliger à être dans la joie. Il y a un grand respect devant Dieu et devant cette liberté. Dieu reste un mystère. C’est ce que Job a appris :
- « maintenant que tes yeux m’ont vu ». Il est très important de commencer par ce respect quand nous prions.
- Le respect de soi-même : parce que je respecte Dieu je dois respecter ses créatures et en premier lieu moi-même. Nous nous méprisons beaucoup. Nous nous sous-estimons et nous croyons que nous sommes inutiles. Dieu nous a donné la force de dire une parole créatrice. Mais aussi de décider dans la création ce qui est bénédiction ou malédiction. Nous avons cette force et trop souvent nous ne la respectons pas.
- Le respect de l’autre : l’autre est mon miroir. Si je ne le respecte pas gratuitement, seulement parce qu’il est lui-même, je ne peux pas me respecter parce que je suis moi-même Le respect de mes circonstances : Nous méprisons les circonstances quand nous vivons dans en disant « ah si seulement… ». Or les circonstances de ma vie sont le chemin que Dieu a choisi pour arriver à moi.